Pression des notes, injonction à la réussite…, les parents s’angoissent de plus en plus et mettent leurs enfants à rude école. Il serait temps d’arrêter de projeter nos peurs d’adultes, et d’accompagner les enfants dans la confiance.
Comment qualifier le temps de la petite enfance, est-ce un temps important dans la vie d’un adulte ?
La petite enfance commence dans les souvenirs de ceux qui nous précédés. Lorsqu’un enfant parait, il est porteur sans le savoir, de souvenirs anciens, de souvenirs oubliés (…) et cela semble paradoxal, mais non, car il et porteur de tout un passé, d’éléments douloureux…
Est-ce que les parents angoissent de plus en plus leurs enfants ?
Les parents sont vachement mieux qu’avant, je regrette presque de ne plus être un enfant…, les parents d’aujourd’hui sont beaucoup plus démocrates (…) et en même temps, comme dans toute démocratisation il y a des effets négatifs, et notamment quand les parents cherchent à séduire leurs enfants, ce qui est incroyable. On ne devient pas parents pour séduire ses enfants !
Face à l'école et à l'éducation scolaire, les parents ne sont-ils pas en train de devenir des "Surparents" ?
L’école occupe une place centrale dans les familles. En pédopsychiatrie, une consultation sur deux traite des difficultés scolaires. Voyez également la crispation suscitée par la réforme des rythmes scolaires, pourtant bénéfique pour les enfants. Les difficultés de mise en route sont réelles. Mais dès qu’on touche à l’école, les parents ont peur. Qu’ils s’y intéressent est légitime, car le diplôme reste synonyme de sécurité de l’emploi. Mais n’exigeons pas de nos enfants qu’ils soient les copies conformes de nos désirs.
Une conférence enregistrée en 2015.
Marcel Rufo, pédopsychiatre, professeur d'université-praticien hospitalier honoraire et écrivain
Hélène Delmotte, journaliste.
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